Ne plongez pas la Grande-Bretagne dans une situation économique pire, déclare le patron de la banque

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ritain ne devrait pas s’exposer à une « situation économique pire » que celle à laquelle il est déjà confronté, a insisté mardi un grand patron bancaire.

Le président de Natwest, Sir Howard Davies, a déclaré que les dépenses de consommation et le marché hypothécaire au Royaume-Uni étaient toujours « robustes » malgré les avertissements concernant la flambée de l’inflation et la spirale des factures.

La nouvelle Première ministre Liz Truss devrait déployer un programme de soutien d’urgence pour faire face à la crise énergétique, qui pourrait coûter jusqu’à 100 milliards de livres sterling, et a promis des réductions d’impôts radicales.

Sir Howard, ancien sous-gouverneur de la Banque d’Angleterre, a déclaré que le Trésor devra prendre des décisions « difficiles » pour savoir si le moment est venu de réduire les impôts tout en subventionnant les factures d’énergie.

« Les marchés financiers et les investisseurs étrangers s’attendent à ce que quelque chose soit fait sur les marchés de l’énergie », a-t-il déclaré à l’émission Today de la BBC Radio 4.

« Il est clair qu’une intervention importante pour éviter que cela ne presse les clients et les dépenses de consommation massivement soit attendue.

« Ce à quoi le Trésor va devoir réfléchir très sérieusement, c’est si vous pouvez vous permettre de le faire et le prix est assez élevé et avoir des réductions d’impôts à tous les niveaux en même temps.

« En y réfléchissant, ils devraient noter qu’en fait l’économie n’est pas en si mauvais état.

« Nous avons vu à la banque que les dépenses de consommation ont été assez robustes. Les dépôts des gens ont en fait encore augmenté au premier semestre de cette année.

« Nous ne constatons pas de détresse importante sur le marché hypothécaire. Je pense qu’il est important de ne pas nous mettre dans une situation pire que celle dans laquelle nous nous trouvons réellement. »

Mme Truss a promis un plan économique « audacieux » dans son discours de victoire lundi, après avoir battu l’ancien chancelier Rishi Sunak dans la course pour remplacer Boris Johnson.

Les experts ont prédit que sa promesse de réduction d’impôt, qui comprend la suppression de la hausse de l’assurance nationale, coûtera au Trésor jusqu’à 50 milliards de livres sterling par an.

Un certain nombre d’alliés et de partisans clés de l’ancien ministre des Affaires étrangères ont déjà été désignés pour des postes de haut niveau au sein du cabinet, notamment Kwasi Kwarteng qui devrait occuper le poste de chancelier et Jacob Rees-Mogg qui passera au poste de secrétaire aux affaires.