ritain a déjà versé 140 millions de livres sterling au Rwanda, mais le haut fonctionnaire du Home Office ne sait toujours pas si la politique d’asile bloquée est rentable.
Le secrétaire permanent du département du gouvernement, Matthew Rycroft, a déclaré aux députés qu’il restait le cas que le plan d’envoi de migrants dans ce pays d’Afrique de l’Est « pourrait être d’un bon rapport qualité-prix et il ne pourrait pas l’être ».
Cela fait plus de sept mois que l’ancien ministre de l’Intérieur Priti Patel a annoncé l’accord dans le but de limiter les traversées de la Manche, mais le plan a été entravé par des contestations judiciaires.
Le succès du programme ne se mesurera pas au nombre de milliers de personnes qui seront relocalisées au Rwanda mais plutôt au nombre de personnes qui n’effectueront pas la dangereuse traversée de la Manche.
Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que la politique était d’un bon rapport qualité-prix, M. Rycroft a déclaré mercredi à la commission des affaires intérieures de la Chambre des communes: «Je surveille constamment ce jugement, comme vous vous en doutez, et les circonstances n’ont pas suffisamment changé pour que je modifie mon jugement qui , à partir d’avril, était que nous n’avions pas la preuve qu’il en aurait pour son argent.
«Le Royaume-Uni a payé 120 millions de livres sterling plus 20 millions de livres supplémentaires pour les frais d’installation au gouvernement du Rwanda et il reste que cela pourrait être d’un bon rapport qualité-prix et cela ne pourrait pas l’être.
« Je pense qu’il convient de souligner que le but du programme est la dissuasion, c’est la prévention. Le succès du programme ne se mesurera pas au nombre de milliers de personnes qui seront relocalisées au Rwanda mais plutôt au nombre de personnes qui n’effectueront pas la dangereuse traversée de la Manche.
Le 14 avril, Mme Patel a signé ce qu’elle a décrit comme une «première mondiale» avec le Rwanda pour qu’il accueille des migrants jugés par le Royaume-Uni comme étant arrivés «illégalement», et donc inadmissibles en vertu des nouvelles règles d’immigration.
Mais le premier vol d’expulsion, qui devait décoller le 14 juin, a été bloqué au milieu de contestations judiciaires.
La légalité de la politique a depuis été contestée devant les tribunaux, les ministres et les militants attendant une décision des juges de la Haute Cour sur l’affaire.
Depuis l’annonce de l’accord, 36 858 personnes sont arrivées au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche, selon les chiffres provisoires du ministère de la Défense.