« Tout à fait joyeux » : John Oliver raconte à NPR son retour après 5 mois d’absence

Cette semaine, vous vous êtes peut-être livré à un plaisir oublié depuis longtemps : vous enfoncer dans votre canapé pour regarder vos émissions de fin de soirée préférées, comme celle de John Oliver.

Les émissions animées par Oliver, Fallon, Kimmel, Colbert et Meyers ne sont plus diffusées depuis mai en raison de la grève des scénaristes.

Mais maintenant que les scénaristes et les studios sont parvenus à un accord de principe, la télévision de fin de soirée est de retour et les animateurs sont prêts à en parler.

L’animatrice Juana Summers a parlé vendredi à Oliver des derniers mois d’antenne, de ses réflexions sur l’accord de principe et de ce qu’il espère pour ses écrivains à l’avenir.


Faits saillants de l’entrevue

Juana Summers : Pouvez-vous nous présenter un peu les coulisses ? Comment était-ce pour vous et vos scénaristes de préparer cet épisode après tous ces mois sans pouvoir travailler ensemble parce que la grève était en cours ?

Jean Olivier : Eh bien, je suppose que c’était une approche à deux volets, car la moitié de la série était en réalité l’histoire que nous avions prévue pour la première semaine de mai, qui concernait les soins de santé en prison.

Et puis l’autre moitié de la série essayait vraiment de récapituler cinq mois aussi vite et aussi complètement que possible.

Étés : Y a-t-il un moment dont vous vous souvenez, où vous avez tous pu vous réunir, où vous vous êtes dit : « C’est ce qui m’a manqué, c’est ce que nous devions faire ?

Olivier : Eh bien, honnêtement, je vérifiais auprès des scénaristes. Nous les avons contactés tout au long de la grève car les grèves sont des expériences très isolantes. Et je pense que nous nous en sommes souvenus, Tim Carvell et moi, avec qui je dirige la série, à partir de 2008. C’est une expérience vraiment isolante.

Nous avons donc régulièrement pris des nouvelles avec eux et chaque fois que nous participions à ces appels Zoom et qu’ils se faisaient rire, une partie de la tristesse était : « Oh, ce serait vraiment bien de diriger ces incroyables sens de l’humour vers les cibles qui vers qui vous voulez les diriger.

Et donc, oui, c’était très très amusant de leur confier des missions et de les voir exceller et nous faire rire. C’était tout à fait joyeux.

Étés : Alors que vous passiez ces cinq mois à attendre de voir quelle serait l’issue de la grève – évidemment en espérant qu’elle serait bénéfique pour les écrivains – y a-t-il eu un moment particulier dans le cycle de l’information où vous étiez assis là qui a été douloureux ? pour que tu manques, pour ne pas pouvoir jouer avec ?

Olivier : Il ne s’agissait pas tant d’histoires individuelles qui passaient. C’était plus, connaître les grandes histoires, ces histoires principales et approfondies sur lesquelles nous travaillons, savoir à quel point nous voulions en diffuser certaines.

Et honnêtement, c’était vraiment davantage des préoccupations d’ordre pratique. Lorsque vous dirigez la série, vous êtes responsable de beaucoup de personnes. Il faut les payer. Vous ne pouvez pas simplement les couper.

C’était donc bien plus une préoccupation que d’effleurer cette nouvelle histoire sur laquelle il serait amusant de faire des blagues, il s’agissait plutôt d’une sorte de terreur de fond constante quant à la façon dont allons-nous nous assurer que les gens soient payés ?

Étés : Comment avez-vous réussi à garder tout le monde payé ? Évidemment, vous aimez votre travail, mais les gens ne le font pas pour le plaisir. Ils le font parce que cela paie les factures.

Olivier : Se lever [comedy]. Je suis tellement, tellement reconnaissant. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis reconnaissant envers les gens qui sont venus me voir à travers le pays, faisant un stand-up écrit à la hâte.

Vous pourriez faire valoir le fait qu’une partie de ce stand-up n’était pas encore propre à la consommation humaine. Mais les gens l’ont consommé, et je leur suis extrêmement reconnaissant car tous ceux qui sont venus me voir se sont levés et nous ont directement aidé à payer notre personnel.

Étés : Y a-t-il une chose que vous pensez qu’il est important que les gens comprennent à propos de ce qui entre dans la réalisation d’une série comme la vôtre, et des personnes avec qui vous travaillez jour et nuit et qui vous aident à la monter ?

Olivier : C’est un effort de collaboration massif. Je sais donc que cette grève concernait uniquement les écrivains, mais nous avons des chercheurs, des producteurs et des graphistes. Au mieux, ce spectacle fonctionne comme quelque chose qui finit bien mieux que la somme de ses parties, de sorte que chacun ait une valeur ajoutée à chaque étape de notre processus.

Ce n’est qu’en rassemblant les gens que vous pourrez en quelque sorte prendre ces histoires et les faire faire des recherches rigoureuses avec des images fascinantes et des blagues absolues et complètement idiotes en plus, ce qui, espérons-le, rendra le tout plus facile.

C’est une expérience extrêmement collaborative, c’est pourquoi lorsque vous retirez un composant de cette machine, c’est frustrant, car vous pensez que tout cela ne fonctionne que si tout le monde tire dans la même direction.

Étés : La Writers Guild a donc qualifié d' »exceptionnel » l’accord qu’elle a conclu avec les studios. Et je sais que ce contrat est toujours en cours de ratification. Mais quels termes du nouvel accord étaient les plus importants pour votre équipe ? Que vous ont-ils dit à ce sujet ?

Olivier : Je veux dire, c’est tellement large, non ? Honnêtement, une grande partie du contrat ne s’applique pas vraiment aux émissions de variétés de fin de soirée. Mais je pense qu’il s’agit en réalité de gains supplémentaires dans l’ensemble de l’industrie, à un point où il semble que l’industrie soit en train de subir une sorte de changement sismique. Alors, à quel point cela fonctionne-t-il bien, vous ne pouvez jamais le savoir directement sur la page, n’est-ce pas ? La preuve est dans le pudding, nous verrons donc si c’est aussi bon que tout le monde le souhaite.

Étés : Est-ce que les studios ont l’impression d’avoir une nouvelle compréhension de ce dont ces écrivains ont besoin ?

Olivier : Je n’ai aucune idée. Je n’ai aucune idée. On l’espérait vraiment, mais j’aurais espéré que la compréhension était évidente dès le premier jour. Je ne pouvais donc pas me glisser dans la tête d’un directeur de studio, en partie parce que je ne peux pas imaginer dans quel genre d’endroit il fait bon vivre.