Opinion: En souvenir du poète Charles Simic


Le poète Charles Simic est photographié à la City University de New York, le 13 mai 2003.

Dans son « Comment Psalmodiser », Charles Simic décrit Le Poème :

C’est un morceau de viande
Porté par un cambrioleur
distraire un chien de garde

Charles Simic, ancien poète lauréat des États-Unis, lauréat du prix Pulitzer, génie et professeur MacArthur, est décédé cette semaine à l’âge de 84 ans.

Ses poèmes pouvaient se lire comme des bulletins brillants et urgents, affichés sur les côtés du cœur humain. Il est né à Belgrade, dans ce qui était alors le Royaume de Yougoslavie, juste à temps pour la Seconde Guerre mondiale, au milieu du cliquetis des bottes nazies. Comme Charles l’a rappelé dans son poème de 1988 « Two Dogs »,

Un petit chien blanc a couru dans la rue
Et s’est pris dans les pieds des soldats.
Un coup de pied le fit voler comme s’il avait des ailes.
C’est ce que je continue de voir !
La nuit tombe. Un chien avec des ailes.

« J’ai eu une petite partie non parlante / Dans une épopée sanglante », a-t-il écrit dans un poème qu’il a intitulé « Cameo Appearance ». « J’étais l’un des / Bombardé et fuyant l’humanité. »

Je pense à cette ligne jusqu’à aujourd’hui, quand je vois des colonnes d’êtres humains – en Ukraine, en Éthiopie, en Syrie – fuyant leurs maisons, leur histoire et leurs proches dans leur seule paire de chaussures. Chacune de ces personnes a de la poésie à l’intérieur.

Charles Simic n’a pas entendu l’anglais jusqu’à son arrivée aux États-Unis et à Oak Park, dans l’Illinois, près de Chicago, à l’adolescence. Il est allé au même lycée qu’Ernest Hemingway – la foudre peut frapper deux fois ! – est ensuite devenu copiste à l’université de Chicago alors qu’il suivait des cours du soir. Et il apprit de la ville :

« … la ville enveloppée de fumée où les ouvriers d’usine, le visage couvert de crasse, attendaient les bus. Le paradis des immigrés, pourrait-on dire », se souvient Charles pour . « J’avais pour amis des Suédois, des Polonais, des Allemands, des Italiens, des Juifs et des Noirs, qui essayaient tous à tour de rôle de m’expliquer l’Amérique. »

« Chicago », a-t-il dit, « m’a donné ma première identité américaine ».

A demandé « Pourquoi écrivez-vous? » il répondit : « J’écris pour embêter Dieu, pour faire rire la mort.

Charles Simic a vécu, a beaucoup ri et enseigné à l’Université du New Hampshire, tout en écrivant des poèmes prolifiques et magnifiques sur la vie, la mort, l’amour, les animaux, les insectes, la nourriture et ce qui stimule l’imagination. Comme il l’a écrit dans « L’Initié »,

Le ciel était plein de nuages ​​de course et de grands immeubles,
Tourbillonnant et tourbillonnant en silence.

Dans toute cette ville, on entendait voler une mouche.
Crois moi.
J’ai cru entendre une mouche tomber et je suis allé la chercher.