Il y a longtemps, la plainte concernait uniquement ces étrangers fanfarons qui venaient ici et volaient toutes nos grandes entreprises.
Morrisons – nos Morrisons – sont tombés aux mains du capital-investissement américain. Le ciel est tombé sur Comcast. Il y en avait plein d’autres, Américains, Qataris et Scandinaves, qui s’emparaient de nos héros corporatifs à bon marché.
Dernièrement, on se plaint du manque d’action, même si les actions londoniennes sont, selon les banquiers de la capitale, clairement sous-évaluées.
Cela pourrait bientôt changer, comme le montre notre rapport d’aujourd’hui sur les principales cibles de rachat. La conclusion d’accords est certes moribonde ces derniers temps, mais pas seulement ici.
L’incertitude concernant les taux d’intérêt et l’inflation a freiné l’activité dans toute l’Europe. Tout cela pourrait être sur le point de basculer.
Les flottes sont rares, mais quelle bourse européenne a levé le plus d’argent pour les clients existants cette année ? Londres, à des kilomètres.
L’un des points est que bon nombre de nos entreprises s’en sortent bien mieux que ne le suggèrent les cours de leurs actions. Ce qui signifie que l’économie – qui défie systématiquement les prévisions officielles d’une récession imminente – tient au moins le coup.
Lorsque le président du London Stock Exchange Group, David Schwimmer, se plaint que les articles dénigrant la City ne sont que des « appâts à clics », il a raison, mais il ne devrait pas s’inquiéter. Ces choses tournent.
Quant aux partisans du libre marché qui exigent l’intervention du gouvernement pour sauver le libre marché, ils constituent toujours, involontairement, un spectacle secondaire et amusant.
Si notre analyse est correcte, c’est une histoire pro-Royaume-Uni. Les gros capitaux des États-Unis et d’ailleurs veulent plus de la Grande-Bretagne, pas moins.
Si les transactions démarrent au quatrième trimestre, comme les banquiers le prétendent en privé, toutes ces histoires de crise boursière de Londres pourraient disparaître.
Peut-être pourrons-nous alors nous consacrer à notre passe-temps national favori ; nous dénigrer.