rm Holdings est sans doute la société la plus importante créée en Grande-Bretagne au cours du dernier demi-siècle. Pourtant, c’est loin d’être un nom familier.
Arm a émergé au début des années 1990 de l’épave d’Acorn Computers, autrefois décrit de manière plutôt fantaisiste comme la « pomme britannique ».
Mais alors qu’Acorn a longtemps été largement oublié de tous, à l’exception des passionnés d’informatique, Arm perdure… et prospère en tant que leader mondial dans l’une des industries les plus importantes du monde moderne.
Ses puces semi-conductrices seraient présentes dans environ 95 % de tous les smartphones dans le monde. Sa technologie se retrouve également dans une grande partie d’autres appareils électroniques quotidiens, des téléviseurs numériques aux drones. C’est un véritable champion national.
La société n’appartient plus à des intérêts britanniques depuis son rachat par le japonais SoftBank en 2016, mais elle reste essentiellement basée à Cambridge.
Mais le mois prochain, elle deviendra une action cotée aux États-Unis lorsque ses actions commenceront à être négociées à la bourse du Nasdaq, dans le cadre de ce qui sera la plus grande introduction en bourse aux États-Unis depuis deux ans.
Il n’y aura même pas de cotation secondaire à Londres. Les dépôts réglementaires d’hier soir ouvrant la voie à l’introduction en bourse ne sont pas une surprise.
Il s’agit néanmoins d’un moment qui donne à réfléchir et qui est symbolique. Quels que soient les efforts déployés par Rishi Sunak pour persuader SoftBank de maintenir une sorte de présence commerciale dans la ville, ils se sont soldés par un échec. Londres doit trouver un moyen de redynamiser ses marchés financiers moribonds… et vite.
Comme Arm, la City était autrefois un leader mondial dans son propre domaine dont la Grande-Bretagne pouvait être fière. Cela risque de se perdre.