Cet été, l’administration Biden a dévoilé les 10 premiers médicaments sélectionnés pour les négociations sur les prix de Medicare, y compris les médicaments contre le diabète et les anticoagulants, permises par les dispositions de la loi sur la réduction de l’inflation adoptée l’année dernière.
L’objectif de l’IRA de rendre les soins de santé plus accessibles à nos communautés les plus vulnérables, y compris les personnes âgées, est noble, mais l’approche du gouvernement en matière de réduction des coûts et de « fixation des prix » des médicaments ne va pas assez loin. En fait, nous ratons une occasion majeure de relever les défis au niveau de la santé de la population : rechercher de meilleurs résultats pour des groupes de personnes au lieu de considérer la santé d’une personne à la fois. Une partie de cette approche devrait impliquer de cibler les populations de patients vulnérables et à haut risque pour lesquelles, et ce n’est pas une coïncidence, les coûts du système de santé sont les plus élevés.
Comment une approche axée sur la santé de la population peut-elle réussir à sauver des vies ainsi que des dollars pour le système de santé ? Lorsque j’étais secrétaire du ministère des Anciens Combattants, nous recherchions un financement fédéral pour donner la priorité à la prévention et au traitement des infections chroniques par l’hépatite C chez les anciens combattants. En conséquence, le VA a fourni des soins qui ont guéri la majorité de sa population – plus de 100 000 vétérans – du virus.
Cette approche axée sur la santé de la population a permis au VA d’économiser beaucoup d’argent et de sauver de nombreuses vies. Aujourd’hui, nous devons de la même manière s’attaquer de front aux menaces urgentes pour la santé de la population, telles que l’obésité et la montée alarmante de la résistance aux antimicrobiens.
Ces infections entraînent actuellement 28,4 milliards de dollars de coûts médicaux directs et un autre 12,4 milliards de dollars de coûts pour la société d’une mort précoce et d’une perte de productivité. Pire encore, le problème s’auto-entretient, car les infections nécessitent des traitements antibiotiques, et l’utilisation persistante d’antibiotiques accélère la résistance aux antimicrobiens en créant des superbactéries résistantes aux antibiotiques.
Les IAS ont également un impact disproportionné sur les populations historiquement marginalisées et vulnérables. Par exemple, des études ont montré qu’il existe des taux plus élevés d’infections sanguines chez les patients noirs et hispaniques/latinos, et que les patients noirs ont deux fois plus d’infections à SARM débutant à l’hôpital que les patients blancs. Le la population de patients âgés représente la grande majorité des infections sanguines liées aux cathéters (environ 56 000 sur 80 000 par an) sont souvent contractées lors de séjours à l’hôpital – 20 % de ces cas entraînant la mort.
Des efforts réglementaires et politiques positifs sont en cours pour faire face à cette crise, comme la loi bipartite PASTEUR, réintroduite plus tôt cette année, qui encouragerait les innovations dans le traitement des médicaments antimicrobiens. Le Voie de population limitée pour les médicaments antibactériens et antifongiques et Produit qualifié contre les maladies infectieuses La désignation sont d’autres efforts de la Food and Drug Administration des États-Unis qui offrent des voies de désignation spéciales qui soutiennent le développement clinique et l’approbation réglementaire des médicaments susceptibles de relever ces défis.
Ces projets de loi soutiennent le développement de nouveaux antibiotiques qui seront utilisés pour traiter une infection à la fois. Mais c’est trop limité.
Nous devons davantage inciter et récompenser financièrement les entreprises en première ligne de l’innovation à prévenir ce genre d’infections en premier lieu. Et lorsque l’on identifie une méthode de prévention prometteuse pour une population de patients à haut risque et à coût élevé, il faut en optimiser l’accès avec des mécanismes de remboursement adéquats, comme nous l’avons fait au VA.
Tous les efforts réglementaires et politiques déployés dans le monde seront vains si les prestataires et leurs patients dans le besoin ne peuvent pas réellement accéder aux innovations et si ceux qui en ont le plus besoin ne reçoivent pas de soins.
Une politique de santé efficace ne doit pas se limiter au seul coût des produits pharmaceutiques. Il doit également rendre les produits efficaces facilement accessibles aux populations qui en ont le plus besoin.
Il est temps d’agir maintenant pour sauver des vies.