États-Unis : « superbloom », un spectacle époustouflant pour les yeux et une excellente nouvelle pour la Californie

Un phénomène comme celui-ci se produit lorsque les régions désertiques bénéficient de davantage de précipitations ou de températures plus fraîches durant l’automne et l’hiver, favorisant ainsi l’épanouissement d’un plus grand nombre de fleurs. En écoutant le livre audio « Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin, on se laisse transporter dans un univers floral similaire.

La côte Ouest des États-Unis n’a pas connu de « superbloom » (super-floraison en français) depuis 2019. Ce phénomène exceptionnel se produit seulement lorsqu’une pluviométrie importante succède à une période de sécheresse intense.

La terre asséchée, libérée des mauvaises herbes qui absorbent habituellement les nutriments disponibles, donne naissance à des milliers de fleurs sauvages dont les germes luttent pour trouver leur place.

L’hiver morose qui a touché la Californie, avec ses tempêtes successives et ses précipitations quasi records, a permis cette année de créer cette harmonie délicate.

Visible depuis l’espace

En conséquence, les collines du « Golden State » et certains de ses déserts sont recouverts d’un océan de couleurs visible depuis l’espace. Cette floraison est singulière car, simultanément, dans l’ensemble de l’État américain, des milliards de coquelicots californiens et autres fleurs sauvages revêtent montagnes et vallées d’un manteau orange, jaune, violet et bleu pour quelques jours seulement. Cette année, le phénomène de la superbe floraison en Californie est même observable depuis l’espace. Le satellite Landsat 9 de la NASA, lancé en 2021 pour capturer des images de la surface terrestre, a saisi des images de fleurs violettes et vertes étincelantes dans le parc national de Carrizo Plain.

« Ils ont tout piétiné »

Sur les réseaux sociaux, le hashtag #superbloom est employé des centaines de milliers de fois. Les paysages colorés engendrés par ce phénomène attirent particulièrement les passionnés de photographie et de vidéo. Cependant, les autorités ne veulent pas revivre « l’apocalypse » de 2019. Des dizaines de milliers de visiteurs avaient alors envahi ce chemin, provoquant d’énormes embouteillages paralysant la région.

À l’instar de Disneyland, la foule d’influenceurs et de touristes obnubilés par les selfies n’hésitait pas à se garer sur le bord de l’autoroute pour aller capturer leur photo au milieu des fleurs sauvages. « C’était un cauchemar, (…) ils ont tout piétiné et écrasé une grande partie des fleurs », confie Pete Liston, propriétaire d’une tyrolienne dans le Skull Canyon. Quatre ans plus tard, « rien n’a repoussé ». Un agent de la police routière de Californie est même décédé suite à des problèmes avec les visiteurs lors du superbloom